La Sixième Génération

[HRP] Nouveau RP très plaisant à écrire, je vous souhaite une bonne lecture ! [/HRP]

"La Sixième Génération."

 -- CHAPITRE PREMIER -- 

En ces temps reculés où il n'existait aucun moyen de communication autre que la parole, les peuples du Monde des Douzes vivaient dans l'angoisse et l'inutilité d'une vie passive et monotone.

Dans le parc public de Bonta discutaient deux amis.

"- ... Tu en es absolulement certain, demanda le plus grand des deux ?
- Je pense que oui. Tu sais, ... on ne nous dit que peu de choses mais les preuves sont là, répondit l'autre.
Tu te souviens du type qui était avec nous en terminale de chimie et qui avait mis de la poudre de canon dans ta potion de vieillesse ?
- Un grand type sec que je n'aimais pas trop ?
- Ouais ... son nom figure sur la liste. S'il on en croit les preuves, il aurait été déporté le 13 Javian.
- Et nous ..., s'inquiéta le grand ?
- Je ne sais pas encore, je n'ai pas eu le temps de vérifier. Croisons les doigts.
- Comment peux-tu dire que nous risquons d'être déportés avec autant de calme ? Moi, ça me rends dingue cette histoire !
- Tu te souviens du cours de Développement de l'Esprit Critique à Sufokia ? 
- Bon Dieu Reax, ... On était des gamins à ce moment-là ! Et le but de ce cours était justement la critique ! 
- Ouais sauf que toi et moi on y allait fort ...
- Je suis un type tout ce qu'il y a de plus tranquille ! Je réalise une étude historique et j'en ai encore pour une dizaine d'années !
- Je ne pense pas qu'ils s'attardent sur la profession des déportés, ils se contentent de les envoyer sur une île inhabitable à des milliers de kilomètres d'ici.
- Plus loin que Vulkania ? Je ne savais pas qu'on avait été plus loin.
- Le vieux Kris-Toff Koulomb a mené des recherches et a découvert un archipel d'îles très éloignées les unes des autres à des centaines de milliers de kilomètres d'ici. Soit plus de deux cent fois le trajet Brakmâr - Grobe ! L'aubaine parfaite pour eux.
- Comment les acheminent-ils là-bas ?
- Une toute nouvelle innovation des grosses têtes de la milice. Ils ont réussi à construire un vaisseau volant suffisamment pour y rassembler cents personne. L'engin est propulsé par un sortilège de vitesse et les "passagers" sont en quelque sorte ... endormis. C'est un sommeil spécial qui empêche le vieilliessement. Ehn, c'est vraiment effrayant.
- Bon ... Pratiquement on fait quoi, demanda le grand basané ?
- Toi rien, tu ne te fais pas remarquer. Enfin, j'ai une idée vraiment tordue mais je pense que c'est réalisable.
- Vas-y, explique.
- D'après ce que j'ai vu, les dossiers de déportements sont organisés de la même façon : Les noms des passagers, leurs métiers, âges ; la cargaison du vaisseau ; et la destination. Les dossiers sont stockés au Château d'Allister, sous surveillance étroite le jour. La nuit, le bâtiment n'est protégé que par cinq gardes Ioniques.
Ehn eut un sourire sans joie. Les gardes Ionique étaient connus pour leur puissance dévastatrice ; un seul d'entre eux pouvait tenir en respect des centaines d'hommes armés. 
- Bref c'est pas facile d'y entrer, reprit Reax. Encore moins d'en ressortir. Mais je pense qu'il y a moyen de neutraliser les gardes.
- Explique, je suis perdu là.
- Imagine qu'on puisse modifier la destination, la cargaison du vaisseau et les gens qui nous accompagnent ... ça renverserait les chances de survie, non ?
- Tu es fou ?Tu veux organiser toi-même notre déportement !?
- Avec du matériel, des gens dans la fleur de l'âge, tout ça sur une grande île propice au développement.
- Ça doit être vachement dur de tout trouver, mais je ne vois pas ce que je peux faire ?
- Les gens quand ils arriveront sur l'Île, ils auront besoin de se protéger, de pouvoir survivre. Il faut bien se rendre compte que nous n'organisons pas un voyage. C'est un aller simple pour l'inconnu. Il faut pouvoir s'organiser et repartir de rien pour refonder une civilisation.
- Sur une petite île ?
- Je pense qu'il existe un autre continent, beaucoup plus loin.
- Je ne vois toujours pas ce que je viens faire là-dedans ?
- Tu es historien ! J'ai besoin de toi pour composer la cargaison du vaisseau. Il faut se renseigner, comment avons-nous vécu autrefois, comment avons-nous survécu, ... Des choses comme ça.
- Vu comme ça ... Tu comptes emmener Veritas avec nous ?
- Je savais que tu es parlerais. Non, je ne pense pas l'emmener. Loin de toutes les nouveautés et de ses amies, elle ne supporterait pas.
Mais je vais lui faire un vrai cadeau avant de partir : je vais rompre avec elle officiellement. Elle pourra refaire sa vie sans se soucier de moi.
- Fais comme tu veux, moi j'emmène Sali.
- Bon d'accord, fais comme tu veux mais il faut tout préparer très vite. Je pense que nous n'avons plus beaucoup de temps."

Le lendemain soir, Reax et trois amis arrivent au palais d'Allister. Les silhouettes des cinq gardes Ioniques se découpent l'ombre.

"- Halte, dit le garde le plus grand.
- Nous venons voir le Roi, répondit Reax
- Le Roi ne reçoit personne ce soir. Partez.
- Nous devons le voir absolument, plaida-t-il.
Les gardes firent apparaîtrent une lance rouge brillante dans leur main droite.
- Partez."
Reax, Cachet, Kalistos et Pandul dégainèrent leurs armes.
Kalistos fit claquer son fouet à la tête d'un garde. Celui-ci s'écroula en hurlant.
Kalistos regarda Reax dans les yeux et lui murmura :
"Vas-y, nous les retiendrons."
Reax aquiesca et disparut.
Cachet évita habilement l'assaut du garde qui fouetta l'air devant son visage. Elle leva la main et repoussa le garde de plusieurs dizaines de mètres. Elle ajusta son arc sur son épaule et visa juste au dessus de la tête du garde qui se relevait. Le garde lança son javelot au moment où Cachet lâchait sa flèche.
À l'intérieur, Reax était agenouillé devant un casier rempli de dossiers portant des noms. Son regard s'arrêta quand il vit le nom d'Ehnouissi parmi les fiches.
"Merde ... il est dedans, pensa Reax.
Et moi ?"
Il ne ne trouva rien. Du moins pas encore.
Il enlèva le dossier d'Ehn et en glissa celui qu'il avait ammené à la place. Il se leva ensuite et re-téléporta dehors.

Dehors la bataille était terminée. Les gardes gisaient sur le sol. Reax réapparut à quelques mètres du groupe.
"- C'est fait. On se taille."
Le groupe repartit dans la nuit tombante.

 -- FIN DU CHAPITRE PREMIER --